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Les premières analyses

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Message par Ponpon Jeu 7 Juin - 20:17

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Message par Ponpon Jeu 7 Juin - 20:19

Les parcours assistants d'éducation et auxiliaire de vie scolaire/ emplois vie scolaire

Parmi les personnels précaires les assistants d'éducation et les avs-evs se distinguent par la fragilité de leurs situations pourtant, le premier élément qui surprend est le maintien dans la durée de ces situations, ainsi 70% des précaires qui ont répondu, sont dans cette situation depuis au moins 3 ans.

Par conséquent, ces emplois, qui devaient être de courte durée, sont recherchés et promus par l'Etat1 lui-même, comme une solution dans la « bataille de l'emploi ».

Les avs-evs, les aed sont largement dans les écoles, cette répartition est inégale cependant les personnels se plaignent surtout de n'être pas assez nombreux.

Les précaires sont sur-diplomés. En effet, si 50% des assistants de vie scolaire et des emplois vie scolaire ont la qualification exigée à l'embauche2 les répondants sont aussi 50% à justifier d'une qualification supérieure. Les chiffres sont encore plus déséquilibrés en ce qui concerne les assistants d'éducation3. Parmi les répondants les aed sont 20% à justifier d'un baccalauréat contre 70% à avoir atteint un niveau d'étude superieur.

La question de la formation initiale ou continue est une préoccupation des personnels. En ce qui concerne les evs-avs il n'y a pas de formation pour 64% de ceux qui ont répondu, les autres regrettent une formation trop théorique.
Les Aed regrettent de ne pouvoir faire valoir leur droit à la formation prévue dans les statuts.
La plupart des personnels précaires n'ont pas de connaissance précise de leurs droits. Ce qui rend encore plus compliqué la demande, notamment de formation.

La valorisation des personnels précaires est insuffisante dans les eple, pour les précaires (avs-evs) eux-mêmes ce manque de considération est du à leur statut (100% des répondants), viennent ensuite le manque de perspectives professionnelles, la rémunération et le manque de reconnaissance des qualifications.
Pour les aed le manque de reconnaissance est lié à leur statut précaire (88%), la rémunération vient ensuite (84%), puis le manque de reconnaissance des qualifications (76%).

La souffrance au travail est une réalité que connaissent les précaires: 68% des avs-evs et 74% des aed ont des connaissances qui sont dans une situation de souffrance, aussi préoccupant, 55% des répondants avs-evs et 56% des aed admettent être dans une situation de souffrance.







Les résultats de l'enqûete permettent d'établir un parcours type pour ces profils.
Le précaire est Avs-Evs à 63%, c'est une femme(68%) de moins de 40 ans (64,3%), qui n'est rattachée à aucun syndicat( 73,6%). Elle travaille dans une école(50,6%) de l'acadèmie de Rouen( 40%) depuis au moins 3 ans( 70%). Elle a atteint, au moins, le niveau IV( baccalauréat) à 38,3%.
Parmi les facteurs de précarisation, elle considère que le plus problèmatique est le manque de formation( 53%), puis viennent le manque de soutien de la hiérarchie et le manque de moyens( 48%), le manque de personnel( 47%) et les pressions de la hiérarchie( 31%). Elle regrette de ne pas être suffisamment valorisée en temps qu'acteur de l'EN( 94,4%).
En ce qui concerne ses droits, elle estime ne pas être assez informée( 83,6%). Elle connaît des collègues en situation de souffrance au travail et connaît cette situation elle-même( 68,5%). Elle considère que le recours aux précaires est massif (46,5%) et préoccupant( 63%).
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Message par brother jones Jeu 14 Juin - 16:11

Première analyse « autres parcours »

41 personnes ont répondu aux questions de ce parcours qui regroupe divers emplois au sein des établissements (CPE, documentaliste, CoPsy, ATOSS...). Certains nous ont reproché de mélanger des statuts n'ayant rien à voir ou de ne pas leur proposer des questions plus pertinentes par rapport à leur situation. Nous sommes tout à fait conscients des limites de ce parcours mais il nous était difficile de créer des parcours supplémentaires et de traiter l'information efficacement.
Le premier enseignement à tirer des réponses de cet échantillon restreint est que les répondants ont le sentiment que les conditions de travail au sein de l'éducation nationale se dégradent, en effet la plupart d'entre eux estiment que les services sur plusieurs établissements (88%), les mesures de carte scolaire (70%) ou l'obligation d'enseigner une discipline autre que celle pour laquelle on a été recruté (75%) tendent à se banaliser. Ils soulignent également le manque de moyens pour aider les élèves ayant des difficultés spécifiques (89%), le manque de place en sections spécialisées (91%) ainsi que les mauvaises conditions d'accueil des élèves handicapés.
Les personnels ayant répondu aux questions de ce parcours dénoncent également la généralisation des heures supplémentaires qui selon eux empêchent la création de nouveaux postes (76%) et nuisent à la qualité de l'enseignement dispensé (57%). Ils soulignent également l'augmentation du recours aux précaires (100%) qu'ils jugent massif (59%), préoccupant (62%) et inacceptable (70%) tout en réclamant que ces personnels précaires soient mieux traités par l'éducation nationale. Ils s'élèvent également contre le remplacement des fonctionnaires partant à la retraite à raison d'un pour deux (95%) et l'évaluation des personnels par le seul chef d'établissement (97%).
Il ressort des réponses à l'enquête que ces personnels ne se sentent pas valorisés en tant qu'acteurs de l'éducation nationale (87%) et surtout que la souffrance au travail est une réalité au sein de l'institution. 92% des gens ayant suivi ce parcours ont dans leur entourage des personnes en situation de souffrance au travail et 59% disent s'être eux-même trouvés dans cette situation à un moment de leur carrière. 90% des sondés pensent également que ce problème est de plus en plus préoccupant dans l'éducation nationale. Au vu de ces résultats, il est urgent que l'institution réagisse au mal-être de ses personnels et mette la souffrance au travail au premier plan de ses préoccupations!
Pour finir, ces personnes sont révoltées et soucieuses par rapport à l'évolution de l'éducation nationale. Elles craignent un accroissement des inégalités, notamment en raison de la fin de la carte scolaire (même si il est intéressant de noter qu'une bonne partie des répondants ne scolariseraient pas forcément leurs enfants dans un quartier défavorisé). Le tableau dépeint par les réponses aux questions de ce parcours est donc assez sombre et souligne l'inquiétude de nombreux personnels face à l'évolution de l'éducation nationale.

Matthieu pour l'APEN

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Message par brother jones Jeu 14 Juin - 16:12

Parcours parents d'élèves

29 personnes ont répondu aux questions du parcours parents d'élèves, ce qui est assez peu mais permet toutefois de dégager quelques idées principales.
L'aspect le plus frappant des réponses données dans ce parcours réside dans la méconnaissance des réformes récentes par les parents d'élèves. Ceux-ci, dans leur grande majorité ne savent pas en quoi consistent des réformes telles que ECLAIR, la RGPP ou la réforme de la voie technologique, autant de réformes qui affectent cependant l'éducation de leurs enfants sur le terrain. Si une majorité de parents qui se sentent suffisamment concernés par l'éducation pour répondre à une enquête sur leur temps libre ne sont pas au courant de ces réformes, on peut penser sans prendre trop de risques que c'est le cas pour une écrasante majorité des parents d'élèves dans leur ensemble. Ceci pose le problème de la communication entre parents d'élèves et institution scolaire. Il serait logique que les parents soient informés clairement et largement des évolutions de l'école à laquelle ils confient leurs enfants mais il semble que ce ne soit pas le cas. Ces mêmes parents d'élèves regrettent par ailleurs de ne pas être plus valorisés par l'éducation nationale à une écrasante majorité (89%).
Les réformes plus largement médiatisées, telles que l'évaluation des enseignants par le chef d'établissement et le remplacement des fonctionnaires à raison d'un sur deux, sont elles largement rejetées par les parents ayant répondu à l'enquête.
Les parents d'élèves ayant répondu à l'enquête semblent par ailleurs soucieux du processus de précarisation de l'école enclenché ces dernières années. Ils ont une majorité à penser que les heures supplémentaires nuisent à la qualité de l'enseignement (69%) et jugent l'augmentation du recours aux personnels précaires préoccupante (83%). Ils estiment par exemple que des moyens supplémentaires sont nécessaires pour les élèves souffrant de difficultés spécifiques (97%), que les enseignants ne sont pas suffisamment formés pour s'occuper d'élèves handicapés (71%) et qu'il est donc nécessaire d'accorder un réel statut aux EVS-AVS (93%) afin que l'insertion de ces élèves (insertion jugée positive sur le principe par une majorité de parents) s'effectue dans de meilleures conditions. Les parents d'élèves jugent très sévèrement l'aide apportée aux élèves en difficulté: ils sont 93% à estimer que les mesures prises pour aider ces élèves sont peu ou pas du tout adaptées. Il est vrai qu'il s'agit là d'une préoccupation relativement récente dans un système scolaire traditionnellement élitiste et pratiquant le tri des élèves au fur et à mesure de leur scolarité...
On peut remarquer également que la fin de la carte scolaire représente pour les parents un vecteur de renforcement des inégalités. En conclusion ils sont une forte majorité (72%) à se déclarer soucieux pour l'avenir de l'école en France, 59% allant même jusqu'à se dire révoltés par l'état actuel de l'éducation nationale.

Matthieu pour l'APEN

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