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Réponse du Front de Gauche à l'interpellation des candidats par le SNES (10 avril )

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Message par FdG Lun 16 Avr - 17:43


Réponse du Front de Gauche à l'interpellation des candidats par le SNES (10 avril )


Point sur la précarité :
 
« La précarité »
Cette question est un axe central et majeur de notre politique. Nous n’avons de cesse de dire que le premier acte que nous poserons au sein d’un gouvernement du Front de Gauche sera un vaste plan de titularisation de l’ensemble des précaires des 3 fonctions publiques.
La lutte contre la précarité est un objectif commun que nous menons sur le fond, non pas pour défendre quelques soi-disant privilèges mais pour abattre le système d’organisation sociale que les libéraux, méticuleusement, nous préparent de longue date. La précarité est un fléau dont nous devons débarrasser chaque pan de la société, car elle conduit tout le monde à agir sous les principes du capitalisme de notre temps : flexibilité, accessibilité permanente, instantanéité. Résister, dénoncer, c’est déjà vaincre l’idée que la précarité est une fatalité et que chacun est responsable de sa détresse.
La précarité est un rapport social global : elle ne concerne pas que le type de contrat de travail mais tous les aspects de la vie qui au final en dépendent : le logement, l’accès aux ressources essentielles comme l’eau et l’énergie, les transports… La précarité s’insinue de fait dans tous les aspects de la vie personnelle. C’est en la faisant reculer que nous ouvrirons les horizons de l’émancipation.
La fonction publique est durement touchée avec une armée de précaires qui vit dans l’insécurité sociale. Plus de 870 000 non titulaires sur 5,3 millions de personnels publics ! 16 % de précaires dans l’ancien royaume de la stabilité de l’emploi ! Et l’éducation nationale n’est pas en reste avec plus de 100 000 précaires quand certains dénoncent honteusement les statuts.
En ce qui concerne plus spécifiquement l’éducation nationale, le Front de Gauche porte comme vous le savez le projet d’une école émancipatrice. Or la précarité n’atteint pas seulement les conditions de travail mais le contenu du travail en attaquant durement la constitution des équipes pédagogiques, sans cesse changeante, ne permettant pas le suivi nécessaire. Nous entendons donc bien commencer par le commencement et la rendre émancipatrice pour celles et ceux qui la font vivre. Comment supporter qu’une telle proportion de précaires soit présente. Des personnels qui ont fait preuve de leur savoir-faire sont obligés de végéter. La première tâche d’un gouvernement de gauche est de titulariser la totalité des précaires. Et de le faire sans brutaliser le statut de la Fonction publique et le statut des enseignants. Nous pouvons faire passer à tous les précaires par un examen professionnel (pas un concours) qui est une vérification formelle de l’aptitude à faire son travail.
La condition ensuite est de devenir vertueux et prévoyant pour cesser de recréer des précaires. Cela va bien au-delà que la récente loi adoptée de titularisation, qui ne règle en rien la question fondamentale, mais qui permet de plus par son biais de respecter la RGPP et déconstruire le statut. Etre prévoyants est une nécessité quand nous allons accueillir toujours plus d’enfants et de jeunes dans nos écoles et que dans le même temps nous souhaitons un enseignement répondant au besoin de haut niveau de qualification et visant la réussite de toutes et tous.
Si les recrutements se sont taris, c’est bien parce que ce gouvernement a méthodiquement supprimé la formation des maîtres et diminué jusqu’à l’absurde le nombre de postes ouverts aux concours. Il faut répondre à ce défi en se donnant les moyens de remplacer tous les postes vandalisés par la droite depuis 2007. La résorption de la précarité passe donc aussi par l’exigence d’un haut niveau de qualification des personnels de l’éducation et un large recrutement social (par le biais de pré-recrutement). Cela passe aussi par le fait de donner un statut et une stabilité à toutes celles et ceux qui forment les équipes pédagogiques.
Enfin, nous savons le rôle nécessaire joué par les AED et AVS. De deux choses l’une : soit ces personnels sont là pour décorer, soit ils remplissent une tâche essentielle, ce que nous considérons au Front de Gauche, et dans ce cas ils doivent être sortis des griffes de l’instabilité et de la précarité. C’est donc en ce sens que nous agirons.
La lutte contre la précarité se joue à tous les étages, dans l’éducation et dans la société. Partout où elle a été installée, nous l’en délogerons car il en va de l’intérêt général et de la nature même de la société que nous voulons.
 

FdG
Invité


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